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Accueil > Actualités et normes > Déchets du BTP : comment s'en sortir ?

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Risques dans les bâtiments

Déchets du BTP : comment s'en sortir ?

Publié le

Le BTP produit plusieurs centaines de millions de tonnes de déchets chaque année. Les Assises nationales des déchets ont été l'occasion pour les différents acteurs, qu'ils soient producteurs de matériaux, maîtres d'ouvrage, artisans ou recycleurs, de débattre. Difficile de s'entendre quand les intérêts à court terme sont a priori contradictoires...

227,5 millions. C'est le nombre de tonnes produites par le secteur du BTP en 2014, d'après les chiffres provisoires de la dernière enquête réalisée par le service statistique du ministère de l'Environnement. Une tendance stable, donc, puisque le chiffre est en baisse de 10 % par rapport à 2008 mais que l'activité du secteur, sur la même période, a baissé également de 12 %. Il s'agit en grande majorité de déchets inertes (93 % dans les travaux publics et 75 % dans le bâtiment).

61 % de ces déchets, à la sortie du chantier, sont réutilisés sur un autre chantiers, vont vers une installation de recyclage, de valorisation, ou servent en comblement de carrières. Mais le flux est la priorité du plan déchet 2014-2020, priorité qui s'est traduite dans la loi de transition énergétique de 2015 par un objectif fixé de 70 % de revalorisation d'ici 2020.

Application de l'obligation de reprise ?

Plusieurs mesures réglementaires ont été prises pour atteindre cet objectif. Parmi elles, l'obligation pour les distributeurs de matériaux, produits et équipements de construction, de reprendre les déchets des professionnels. Ils ont obligation de s'organiser pour les reprendre sur les sites de distribution ou à proximité. Une mesure qui a fait gronder la profession : conseil constitutionnel et conseil d'Etat ont été appelés à se prononcer sur la question. Ce dernier n'a pas encore rendu sa décision. "Ce n'est pas pour ça que ça n'avance pas", observe Anne-Luce Zahm, cheffe du bureau de la planification et de la gestion des déchets au ministère lors d'un atelier qui s'est tenu aux Assises nationales des déchets, organisées les 27 et 28 septembre 2017 à Nantes.

Pour autant, l'événement a été l'occasion pour la Fédération du négoce de bois et des matériaux de construction (FNBM) de faire part de ses appréhensions. Selon Hervé Biancarelli, président de sa commission économique, d'après un questionnaire diffusé auprès des entreprises concernées, 13 % d'entre elles seulement ont trouvé une solution de reprise sur site, deux tiers disent rencontrer des difficultés dans la mise en œuvre des obligations légales. Parmi les difficultés invoquées : l'absence de foncier, l'absence de déchetterie dans un rayon de 10 kilomètres, comme l'impose la loi, ou encore, les refus des déchetteries d'accepter les déchets.

Et les petits alors ?

Aujourd'hui, le bâtiment enregistre un plus gros retard que les travaux publics, fait remarquer Erwan Le Meur, directeur général adjoint de Paprec Recyclage, qui avance le chiffre de 45 % de valorisation des déchets. "On gère très mal toute la partie relative au second œuvre, reste à équiper le territoire en chaîne de tri pour ses déchets", ajoute-t-il. Jean-Jacques Chatelain, peintre membre du bureau confédéral de la Capeb (Confédération de L'artisanat et des petites entreprises du bâtiment) regrette que les artisans soient les "oubliés", et fait remarquer que les dispositifs "ne sont pas faits pour les petites quantités", en citant l'exemple posé par le stockage des petites quantités de peintures. Les artisans, d'après lui, on surtout des difficultés à gérer les déchets de la rénovation parce que "les déchets sont diffus et trier de petites quantités c'est du temps". Malheureusement, "quand ils discutent d'un devis, c'est la première ligne qu'ils enlèvent". Lui aimerait que ce soit interdit.

Autre frein aux progrès du secteur ? Le manque de concertation de ses acteurs. Tensions et désaccords se sont fait ressentir aux Assises. C'est que, d'un côté des recycleurs voient une manne importante dans le BTP, et réclament une fiscalité plus incitative, et de l'autre, les professionnels du secteur, qui reviennent de loin. Très loin. "On a mené un combat dont vous n'avez pas idée pour faire admettre le seul mot de déchet", se défend par exemple Jean-Christophe Louvet, président de la FNTP en Pays de la Loire, qui résume par ailleurs : "historiquement, le déchet est le problème de l'autre". D'où l'intérêt de rappeler son plaidoyer auprès des adhérents de la fédération pour les convaincre de l'intérêt économique de la valorisation de ces gisements, et ensuite, "expliqué aux clients qu'introduire des déchets dans les produits n'est pas de la sous qualité mais inscrire la construction dans le cercle vertueux".

Freins institutionnels et comportementaux

Convaincre par le poids de la preuve ? Ce sera peut-être bientôt plus facile, grâce à plusieurs expérimentations déjà en cours. Le projet Bazed mené par Nobatek, soutenu par l'Ademe, travaille sur la construction d'un bâtiment zéro déchet. L'idée : prévenir, faire du réemploi et, "au pire", recycler, mais ne rien enfouir ou incinérer. Ailleurs, l'EC90, laboratoire de SNCF Réseau, a pour objectif de prouver qu'on peut construire un bâtiment à partir de 90 % de produits déposés des chantiers de l'entreprise publique. Pour relever le défi, Benjamin Laclau, chef de projet chez Nobatek, insiste sur l'importance de l'intégration du BIM (Building Information Modeling, dont on a beaucoup entendu parlé aux Assises), qui permet d'éviter les écueils habituels, comme les erreurs de coupes et les soucis d'interaction entre différents lots. "Une fois qu'on veut faire évoluer le bâtiment, toutes les données sont importantes", insiste-t-il.
Lire aussi : Le big data, clé de l'économie circulaire ?

A l'inverse, quels sont les freins ? Concernant le réemploi, l'assurabilité des éléments récupérés et la faiblesse de la filière, et concernant le zéro déchet, la vision court-termisme des maîtres d'ouvrage qui "ne sont pas prêts à payer des coûts supplémentaires pour la fin de vie des bâtiments", énumère Benjamin Laclau chef de projet chez Nobatek. Cyrille Blard, chef de projet industrialisation produits de dépose chez SNCF Réseau, réclame pour sa part un "droit à l'expérimentation" sur le réemploi et la réutilisation.

De son côté, le ministère, avec le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), est en train d'élaborer un guide sur l'accessibilité environnementale sur les matériaux alternatifs en construction, et de plancher sur la création d'un label qualité pour les opérations d'aménagement qui utilisent des déchets.

 

 

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